Le 12 septembre 2025, Kalshi a annoncé la fermeture des marchés liés à Charlie Kirk, informant ses utilisateurs que leur argent serait remboursé à la suite de l’assassinat de l’activiste politique. Pendant ce temps, Polymarket a ouvert un marché sur la survenance d’une guerre civile aux États-Unis cette année.
Dans un message aux utilisateurs, Kalshi a déclaré être profondément attristé par la nouvelle tragique concernant Charlie Kirk. La plateforme a confirmé qu’elle rembourserait toutes les transactions effectuées sur les marchés liés à Kirk après 14h20 (heure de l’Est) mercredi, moment où les premières nouvelles de la fusillade ont émergé.
Avant sa fermeture, Kalshi proposait un marché sur la possibilité que Kirk se présente à une fonction politique aux États-Unis d’ici 2029, mais cette page a maintenant disparu du site. En règle générale, même lorsque les marchés ferment sur Kalshi, ils restent consultables. Cependant, les modalités de résolution des marchés de Kalshi sont souvent floues, et en cas de décès d’une personne, il n’existe pas de règle claire.
Polymarket, un concurrent de Kalshi, a également suscité la controverse en lançant un marché intitulé « Guerre civile aux États-Unis en 2025 ? ». Les règles du marché stipulent que la résolution sera fondée sur un large consensus de rapports crédibles confirmant que les États-Unis sont en guerre civile.
Cela suit une série de marchés offrant aux utilisateurs la possibilité de parier sur des frappes aériennes et des actions militaires en Israël et en Ukraine. Polymarket est sur le point d’accepter à nouveau les utilisateurs américains, mais la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) pourrait s’opposer à ses marchés axés sur la guerre.
La Commodity Exchange Act (CEA), qui sert de guide pour les plateformes agréées par la CFTC, interdit les paris sur les guerres et les assassinats. Elle interdit également les marchés sur les jeux, bien que cela n’ait pas empêché Kalshi et d’autres plateformes agréées d’offrir des marchés sportifs. Une plateforme agréée par l’État serait sans aucun doute pénalisée si elle ouvrait le même type de marchés pour les paris. La Massachusetts Gaming Commission a déjà infligé des amendes aux opérateurs pour avoir accepté des paris sur le football russe, et ce, sans parler de la guerre en Russie.
Par ailleurs, Polymarket propose un marché sur la possibilité d’un affrontement militaire entre les États-Unis et la Russie cette année. Les chances sont passées de 3% à 5% depuis le début du mois. Polymarket ne crée pas explicitement ces marchés de guerre, qui sont générés par les utilisateurs. Cependant, elle ne les ferme pas non plus.
Jusqu’à présent, la CFTC a hésité à intervenir pour fermer les marchés qui pourraient être considérés comme des paris sportifs. Après le relancement officiel de Polymarket aux États-Unis, il sera intéressant de voir si la plateforme s’attaque à l’un de ces marchés de guerre.
Un observateur a noté que ces marchés, bien que choquants, reflètent une inquiétude croissante concernant la stabilité mondiale. D’un autre côté, d’autres critiques estiment que le fait de permettre de tels marchés pourrait inciter à des comportements dangereux et irresponsables.
En conclusion, la situation met en lumière les limites et les défis de la régulation du marché des paris en ligne, surtout lorsque les questions politiques et éthiques se chevauchent. Les plateformes comme Kalshi et Polymarket naviguent dans des eaux troubles, soulignant la nécessité d’une réglementation claire et cohérente pour éviter que le commerce spéculatif ne devienne un terrain miné d’incertitudes légales et morales.

Luc Lemaire est un blogueur passionné qui adore écrire sur les casinos et l’industrie du jeu. Joueur à temps partiel depuis plusieurs années, il est fasciné par la psychologie du jeu.