La perspective d’une augmentation d’impôts sur les courses de chevaux suscite une vive inquiétude au sein d’une industrie britannique déjà en difficulté. Actuellement, un impôt de 15 % s’applique aux paris en ligne sur les courses de chevaux, et une augmentation à 21 % pourrait être proposée dans le budget de novembre. Cette hausse alignerait cet impôt sur ceux des jeux d’argent en ligne et des casinos, ce qui, selon les experts, pourrait avoir des effets dévastateurs.
Thomas Savill, directeur du Plumpton Racecourse, a exprimé ses craintes de manière claire : une augmentation fiscale serait « absolument néfaste pour une industrie qui lutte déjà énormément en ce moment. » Moins d’investissements signifieraient moins de propriétaires, donc moins de chevaux, et ainsi, un sport moins compétitif.
La British Horseracing Authority (BHA) estime que la nouvelle taxe pourrait entraîner une perte de 330 millions de livres sterling sur cinq ans, avec des milliers de pertes d’emplois dès la première année. La BHA a déjà pris des mesures draconiennes en annulant toutes les courses au Royaume-Uni le 10 septembre dernier pour protester contre cette éventuelle hausse d’impôts. La pétition #AxeTheRacingTax lancée par la BHA a déjà recueilli plus de 12 600 signatures.
En réponse aux préoccupations de l’industrie, un représentant du gouvernement, Dan Tomlinson, secrétaire de l’Exchequer au Trésor, a réfuté les rumeurs d’une augmentation imminente. Il a déclaré que le chancelier avait été clair : toute spéculation sur une hausse d’impôts est non seulement inexacte, mais aussi irresponsable. Il a souligné que le secteur des courses bénéficie d’une exonération fiscale totale qu’il n’est pas prévu de changer, soulignant l’importance culturelle des courses de chevaux au Royaume-Uni.
Cependant, la tension ne cesse d’augmenter. Brant Dunshea, directeur exécutif de la BHA, a souligné que « le sport des courses britanniques est déjà dans une situation financière précaire, et une augmentation de l’impôt pourrait être catastrophique pour le secteur et les milliers d’emplois qui en dépendent. »
Malgré ces tensions, Tomlinson a assuré que le gouvernement continue à travailler en étroite collaboration avec les représentants de l’industrie pour évaluer d’éventuels impacts. « Notre consultation sur le jeu vise simplement à uniformiser les règles du jeu et à simplifier le système, » a-t-il précisé, tout en appelant au calme.
Parallèlement à ces débats fiscaux, l’industrie des courses fait face à d’autres turbulences : un homme de 42 ans a été arrêté à Hawkshaw, Bury, pour des allégations de manipulation de course, suite à une enquête conjointe de la police et de la commission des jeux. Cette arrestation fait suite à une autre enquête sur un jockey supposé impliqué dans des pratiques similaires.
Dans ce climat tendu, certaines voix s’élèvent pour défendre un point de vue différent. Les partisans d’une augmentation fiscale estiment que cela pourrait aider à stabiliser le marché des jeux d’argent en ligne, qui a connu une croissance exponentielle. Ils avancent que des revenus supplémentaires pourraient être réinvestis pour renforcer les infrastructures et soutenir des initiatives de régulation plus strictes.
En conclusion, le débat sur l’augmentation potentielle de la fiscalité des courses de chevaux au Royaume-Uni reste ouvert et complexe. Les parties prenantes continuent de discuter, pesant le pour et le contre dans un contexte économique difficile. Alors que la date du budget de novembre approche, la scène des courses britanniques attend avec impatience des indications claires sur l’avenir fiscal du secteur.

Luc Lemaire est un blogueur passionné qui adore écrire sur les casinos et l’industrie du jeu. Joueur à temps partiel depuis plusieurs années, il est fasciné par la psychologie du jeu.