Conflit Juridique : Churchill Downs Protège TwinSpires sur le Marché des Paris Hippiques au Michigan

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Le 16 décembre, la Cour d’appel des États-Unis pour le sixième circuit a confirmé une injonction préliminaire en faveur de Churchill Downs, empêchant le Michigan Gaming Control Board (MGCB) d’appliquer ses règles de licence de courses de chevaux à la plateforme de paris TwinSpires. Cette décision intervient alors que le Michigan tentait d’imposer à TwinSpires l’obtention d’une licence d’intermédiaire tiers de l’État, ce qui, selon la cour, est probablement en conflit avec la loi fédérale sur les courses de chevaux interétatiques de 1978 (IHA). Cette loi régit les paris sur les courses de chevaux et oblige les États à respecter le cadre fédéral.

Le juge John Nalbandian, écrivant pour le panel, a estimé que TwinSpires est « susceptible de démontrer que l’IHA empêche la nécessité de la licence imposée par le Michigan. » De plus, les autres facteurs d’injonction jouent également en faveur de Churchill Downs.

Le conflit porte sur la question de savoir si le Michigan peut imposer son propre régime de licences à un opérateur de paris à dépôt avancé (ADW) hors de l’État qui se conforme déjà au cadre de consentement de l’IHA. Le sixième circuit a jugé que cela n’était pas possible, soulignant que le Congrès avait conçu l’IHA pour n’impliquer qu’une participation limitée des États dans les approbations de paris interétatiques.

L’avis critique le fait que la loi sur les courses de chevaux du Michigan va plus loin en insistant sur le fait que le schéma fédéral « n’est pas suffisant », ce qui « pose un obstacle à l’IHA. » En conclusion, le panel a affirmé : « Le Michigan ne peut pas conditionner la légalité des paris interétatiques sur des exigences d’État qui ajoutent au schéma de consentement de l’IHA. »

Churchill Downs propose des paris ADW via TwinSpires au Michigan depuis de nombreuses années. La marque TwinSpires a également géré un bookmaker en ligne réglementé dans l’État avant que l’entreprise ne se retire des paris sportifs et de l’iGaming en 2022. 888 Holdings a par la suite acquis la licence de bookmaker du Michigan et l’a transférée à Hard Rock, qui exploite maintenant Hard Rock Bet Michigan.

Le différend avec le MGCB a débuté en décembre 2024 lorsque le régulateur a émis un ordre de cessation à quatre plateformes de paris hors-piste : Xpressbet, NYRAbets, TVG Network, et TwinSpires. Tandis que les trois autres se conformaient, TwinSpires a continué à opérer, ce qui a conduit le régulateur à révoquer la licence ADW de Churchill Downs dans l’État. L’opérateur a répondu par un procès en alléguant que les actions du MGCB violaient l’IHA.

En mai, un juge de district américain a émis une injonction préliminaire permettant à TwinSpires de continuer à opérer dans l’État pendant que l’affaire se poursuit. Le MGCB a fait appel et demandé à la Cour du sixième circuit de suspendre cette décision, ce qui aurait forcé TwinSpires à cesser ses opérations pendant la procédure d’appel. Cependant, la cour a refusé cette demande le 1er août et a maintenant confirmé l’injonction.

La cour a convenu que forcer TwinSpires à être hors ligne causerait un préjudice irréparable. L’avis souligne que TwinSpires a averti qu’il pourrait « perdre l’accès à ses 18 000 utilisateurs du Michigan » et que les accusations de jeu illégal avaient terni sa réputation et sa bonne volonté auprès des clients. Churchill Downs a précédemment souligné l’importance de TwinSpires pour son activité de paris numériques, comme en témoigne son dernier rapport trimestriel.

Sur l’intérêt public, la cour a été claire : « Enjoindre l’application d’une loi qui viole les droits constitutionnels est toujours dans l’intérêt public. »

Cependant, la bataille juridique n’est pas terminée. Cette décision renforce la capacité de TwinSpires à continuer ses opérations au Michigan pendant que l’affaire progresse. Plus largement, elle réaffirme le rôle de l’IHA en tant que cadre de contrôle des paris en ligne et interétatiques et limite la capacité des États à réécrire unilatéralement cet équilibre par le biais d’exigences de licences.

Cette décision intervient dans un contexte de batailles juridiques similaires sur l’autorité des États par rapport au fédéral, notamment dans le cadre des marchés de prédiction. Ces plateformes, qui offrent des contrats d’événements sous la loi fédérale sur les produits de base, subissent une opposition croissante de la part des régulateurs de jeux d’État qui soutiennent que ces contrats d’événements sportifs équivalent à des paris illégaux.

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