La semaine dernière, les actions du secteur des jeux ont connu une performance médiocre, avec le Roundhill Sports Betting & iGaming ETF (NYSE : BETZ) enregistrant une baisse de 2 %. Cela marque la deuxième semaine consécutive où cet ETF, qui investit dans un panier d’entreprises de jeux, sous-performe par rapport à l’indice S&P 500. Les inquiétudes concernant l’affaiblissement de l’économie américaine continuent de peser sur les actions discrétionnaires des consommateurs.
Robinhood et Bally’s Corporation figuraient parmi les principaux gagnants de la semaine dernière, tandis que Century Casinos et Genius Sports ont sous-performé.
Principaux gagnants des actions de jeux
Robinhood Markets (NYSE : HOOD) a enregistré une hausse impressionnante de 13,6 %, ce qui en fait le plus grand gagnant de la semaine dernière. Cette hausse est attribuée à son inclusion dans l’indice S&P 500 à partir du 22 septembre. Après plusieurs occasions manquées cette année, Robinhood rejoint finalement l’indice le plus populaire au monde, remplaçant Caesars Entertainment. Être inclus dans l’indice entraîne généralement une augmentation du cours de l’action, puisque les fonds passifs qui suivent activement le S&P 500 doivent désormais acheter les actions dans la même proportion que dans l’indice.
Bally’s Corporation (NYSE : BALY) a également enregistré une hausse de 7,4 %. Cette progression a offert un répit bienvenu aux investisseurs, car l’action avait chuté de 7,6 % la semaine précédente et reste en baisse de plus de 46 % pour l’année. Bally’s a subi un revers cette année lorsque le Conseil municipal de New York a rejeté le changement d’utilisation du sol pour son projet de casino dans le Bronx, mettant ainsi fin à sa candidature pour une licence de jeux. Cependant, lors de la seconde audition du Comité consultatif communautaire la semaine dernière, des débats houleux ont fait surface, obligeant à une interruption et à l’intervention de la police pour calmer la situation.
En parallèle, le rebond de Bally’s la semaine dernière a été perçu comme une réponse technique après la chute brutale depuis le début de l’année. Le PDG, Robeson Reeves, a affirmé la possibilité pour l’entreprise de devenir un « grand consolideur » sur le marché britannique de l’iGaming, où elle est le deuxième acteur avec une part de marché de 14 %. Cette déclaration a été considérée comme un signal positif pour de futures fusions et acquisitions.
Zeal Network SE (DAX : TIMA.D.DX) a progressé de 3,4 % la semaine dernière, principalement vendredi. Bien qu’aucune annonce spécifique n’ait été faite, l’action reste en baisse de 9 % pour l’année. Zeal Network, le plus grand opérateur de loterie en ligne en Allemagne, poursuit ses partenariats stratégiques pour étendre sa portée. En juillet, elle s’est associée à Greentube pour intégrer des jeux en ligne sélectionnés à son portefeuille destiné à ses marques allemandes B2C, LOTTO24 et Tipp24. Le même mois, ZEAL Ventures a co-investi dans Random State, un spécialiste suédois de l’iLottery et de l’iBingo.
Principaux perdants des actions de jeux
Century Casinos (NYSE : CNTY) a été la plus grande perdante, avec une chute de 8,3 %. Bien qu’aucune nouvelle spécifique à l’entreprise n’ait été annoncée, la vente massive des actions de jeux semble avoir entraîné cette baisse. Étant une entreprise de micro-cap avec une capitalisation boursière inférieure à 100 millions de dollars, elle est sujette à des fluctuations de prix importantes et constitue donc un pari risqué.
Genius Sports (NYSE : GENI), malgré une année impressionnante avec des gains de 44 % depuis le début de l’année, a perdu 7,6 % la semaine dernière. L’entreprise a annoncé plusieurs partenariats cette année, y compris une collaboration avec PMG et des droits exclusifs de données de paris pour certaines compétitions dans les ligues de football européennes. Bien que Genius Sports ait annoncé un partenariat élargi avec Hard Rock Bet la semaine dernière, cela n’a pas suffi à influencer positivement l’action, et certains investisseurs ont pris leurs bénéfices après le rallye des semaines précédentes.
Codere Online (NYSE : CDRO) a perdu 6 % et figure parmi les actions de jeux les moins performantes pour la deuxième semaine consécutive. Bien que l’entreprise ait montré une forte croissance, notamment sur les marchés latino-américains comme le Mexique, elle continue de faire face à des défis tels que la concurrence en Espagne, des problèmes réglementaires en Colombie et des fluctuations monétaires. Malgré ces obstacles, ses performances financières récentes ont été rassurantes, avec des résultats meilleurs que prévus pour le trimestre de juin, et la direction a maintenu ses prévisions de revenus annuels de 220-230 millions d’euros et un EBITDA ajusté de 10-15 millions d’euros.
Autres développements majeurs de l’industrie du jeu
Les sénatrices américaines Catherine Cortez Masto et Cindy Hyde-Smith ont présenté le projet de loi bipartite WAGER Act, visant à abroger la taxe d’accise fédérale sur les paris sportifs. Le projet de loi cherche à aider les communautés tribales et des États comme le Nevada à réinvestir leurs revenus de jeux dans leurs économies locales.
Par ailleurs, de l’autre côté de l’Atlantique, la British Horseracing Authority a tenu sa promesse de grève, et toutes les courses de chevaux au Royaume-Uni ont été annulées le 10 septembre. La BHA proteste contre l’augmentation proposée de la taxe qui passerait de 15 % à 21 % sur les courses de chevaux et les paris sportifs.
Dans ce contexte de turbulences économiques, où les actions du secteur des jeux oscillent entre gains et pertes, certains investisseurs envisagent stratégiquement de se tourner vers des secteurs moins volatils, soulignant que la prudence reste de mise face à l’incertitude croissante du marché.

Luc Lemaire est un blogueur passionné qui adore écrire sur les casinos et l’industrie du jeu. Joueur à temps partiel depuis plusieurs années, il est fasciné par la psychologie du jeu.