En septembre 2025, la loi thaïlandaise stipule désormais que les machines à pinces, connues sous le nom de « crane grabbers », sont classées comme « équipements de jeu ». Cela signifie qu’elles ne peuvent être installées sans permis spécial. Le ministère de l’Intérieur du pays a informé la police de ce changement légal, incitant les chefs de police à accélérer les notifications aux opérateurs de machines à pinces présentes dans les centres commerciaux et les marchés.
Arsit Sampantharat, le Secrétaire Permanent du Ministère de l’Intérieur, a envoyé une notification au Général de Police Kittirat Phanphet, Commissaire Général de la Police Royale Thaïlandaise, indiquant que ces appareils sont désormais considérés comme des « dispositifs de jeu ». En conséquence, le gouvernement a mis à jour les termes de la Loi sur les Jeux du pays.
Bien que ces machines soient très populaires dans diverses régions de Thaïlande, où les joueurs dépensent généralement 10 bahts (0,32 $) par partie, elles ont suscité des controverses ces dernières années. Certains critiques soutiennent que de nombreuses machines promettent des prix garantis, mais ne tiennent souvent pas ces promesses. Le ministère a averti que les opérateurs installant des machines à pinces sans permis valide s’exposent désormais à des poursuites pénales. Les contrevenants risquent jusqu’à deux ans de prison et des amendes pouvant aller jusqu’à 2 000 bahts (63 $) par machine.
La politique vise également à informer les propriétaires de grands magasins, de centres commerciaux et d’autres secteurs de vente au détail que permettre l’exploitation de ces machines sur leurs lieux pourrait être considéré comme une infraction. Le gouvernement thaïlandais a expliqué que, « en raison de la relation de gain-perte entre le joueur et le propriétaire de la machine », jouer aux machines à pinces équivaut à un acte de jeu.
Cette répression survient quatre mois après que la police de Nakhon Si Thammarat a commencé à saisir des machines à pinces, affirmant que ces appareils favorisaient des comportements de type jeu d’argent chez les enfants scolarisés. Dans cette région, certains parents ont rapporté que leurs enfants dépensaient la majorité, voire la totalité, de leur argent de poche dans ces dispositifs.
Un porte-parole de la police de Nakhon Si Thammarat a déclaré que de nombreux propriétaires installaient ces machines sans obtenir ni afficher les identifications de propriété nécessaires. Parallèlement, dans le district de Wang Thong, province de Phitsanulok, la police a mené une opération contre un prétendu repaire de jeu dissimulé dans un abri extérieur à côté d’une plantation de caoutchouc. Les agents soupçonnent que les exploitants utilisaient un appareil mécanique caché pour manipuler secrètement les mouvements des dés, rendant ainsi les jeux biaisés et garantissant certaines pertes pour les parieurs.
Ce durcissement légal a provoqué une réaction contrastée parmi les observateurs. Certains estiment que cette mesure est nécessaire pour protéger les jeunes et assurer une régulation stricte des pratiques de jeu. D’autres, cependant, voient dans ces actions une atteinte à la liberté des entreprises et un frein aux divertissements traditionnels qui sont ancrés dans la culture populaire. Un observateur a exprimé que le jeu a toujours fait partie de la société, mais qu’il doit être géré de manière responsable.
Cette nouvelle classification des machines à pinces comme équipements de jeu illustre le défi persistant des autorités de réglementer et de surveiller les pratiques de jeu tout en répondant aux préoccupations sociales et culturelles. Le débat sur la réglementation des jeux en Thaïlande n’en est probablement qu’à ses débuts, et les implications économiques et sociales de cette décision continueront d’être scrutées de près.

Luc Lemaire est un blogueur passionné qui adore écrire sur les casinos et l’industrie du jeu. Joueur à temps partiel depuis plusieurs années, il est fasciné par la psychologie du jeu.