Le 13 octobre 2025, un rapport a révélé que les opérateurs de centres de jeux pour adultes (AGCs) à travers le Royaume-Uni récompensent les employés en fonction des pertes des joueurs. Cette pratique a suscité de vives critiques de la part des législateurs et des défenseurs d’une régulation plus stricte du jeu.
Le rapport se concentre sur la structure de primes chez Merkur, une entreprise allemande et l’un des plus grands opérateurs de jeux de la Haute Rue au Royaume-Uni. Les gestionnaires de boutiques peuvent recevoir jusqu’à 80 % de leur salaire annuel basé sur les performances. La majorité de ces primes dépend de ce qu’un document interne décrit comme le « profit contrôlable, » un indicateur qui inclut les revenus nets, autrement dit, l’argent perdu par les clients.
Les critiques estiment que ces incitations créent un conflit d’intérêts qui sape les engagements envers le jeu responsable et expose davantage les joueurs vulnérables à des risques accrus. Bien que ces programmes de primes incluent des objectifs liés à un jeu plus sûr, les détracteurs soutiennent que lier la rémunération aux pertes des joueurs pourrait dissuader le personnel d’intervenir lorsque des clients perdent beaucoup d’argent.
Plus tôt cette année, Merkur Slots a été condamné à une amende de près de 100 000 £ après que la UK Gambling Commission a constaté qu’il n’avait pas réussi à protéger les consommateurs des méfaits en permettant à un client de jouer pendant plus de cinq heures sans intervenir pour minimiser les dommages.
Les parlementaires demandent une supervision accrue
En réponse au rapport, les Membres du Parlement (MPs) ont vivement critiqué cette pratique, affirmant qu’elle envoie un mauvais message sur l’engagement de l’industrie envers un jeu plus sûr. L’ancien leader conservateur Iain Duncan Smith a qualifié l’arrangement de « consternant, » affirmant qu’il semblait être « une incitation à ne pas intervenir » lorsque les clients perdent des sommes importantes d’argent.
La députée travailliste Dawn Butler a déclaré : « Le paiement de ces primes semble contredire complètement les déclarations de ces entreprises sur leurs engagements envers la responsabilité sociale. » De même, le député travailliste Alex Ballinger a indiqué que la structure des primes « démontre un manque total de responsabilité et la nécessité urgente d’une régulation accrue. »
Merkur a exprimé son fort désaccord avec les accusations selon lesquelles sa structure de primes était en contradiction avec les objectifs de protection des joueurs. Les avocats représentant la société ont déclaré que les nouveaux objectifs de conformité et de formation ajoutés au programme en janvier de cette année ont conduit à « plus d’interactions avec les clients » et renforcé son engagement envers un jeu plus sûr.
Questions plus larges sur les incitations et la responsabilité
Ce n’est pas la première fois que des questions sont soulevées concernant les structures de rémunération de l’industrie et leur alignement avec les objectifs de jeu responsable. Auparavant, des préoccupations ont surgi dans le secteur des paris en ligne, où les bonus de fidélisation des clients et les programmes VIP étaient liés à des comportements de jeu nuisibles.
La UK Gambling Commission a introduit de nouvelles règles en 2020 qui restreignent ces programmes pour les clients dépensant beaucoup. Selon un rapport publié en juillet, ces règles ont réduit la prévalence des programmes VIP.
Cependant, les critiques affirment que les dernières découvertes dans les lieux de la Haute Rue indiquent un schéma plus large où les incitations commerciales entrent en conflit avec les objectifs de protection des joueurs. Ils disent que même si les opérateurs continuent d’étendre les messages sur le jeu responsable, les incitations financières liées au comportement des joueurs restent non réglementées.
Ce nouveau rapport est publié alors que la Commission prend des mesures pour resserrer les règles sur les structures de primes et d’incitations. Les nouveaux changements au Code de responsabilité sociale 5.1.1, qui entreront en vigueur en janvier 2026, imposent un plafond sur les exigences de mise et interdisent le mélange de produits au sein des incitations.
Un autre point de vue suggère que ces changements réglementaires pourraient apporter plus de transparence et de responsabilité, encourageant les opérateurs à aligner leurs pratiques de rémunération avec une protection accrue des joueurs. Cependant, certains dans l’industrie craignent que des restrictions trop sévères ne nuisent à la compétitivité et à la viabilité économique des opérateurs, surtout dans un marché en constante évolution.

Luc Lemaire est un blogueur passionné qui adore écrire sur les casinos et l’industrie du jeu. Joueur à temps partiel depuis plusieurs années, il est fasciné par la psychologie du jeu.