Une étude récente du Pew Research a révélé qu’un nombre croissant d’Américains considèrent les paris sportifs légaux comme « une mauvaise chose pour la société et le sport ». Cette enquête, menée auprès de 9 916 adultes américains entre le 8 juillet et le 3 août 2025, montre que 43 % des répondants jugent que les paris sportifs légaux sont nuisibles à la société, une augmentation significative par rapport aux 34 % enregistrés lors de l’étude de 2022. De plus, 40 % des adultes estiment désormais que cela nuit au sport, contre 33 % précédemment.
Légère Augmentation des Adultes Américains Engagés dans les Paris
Selon le nouveau sondage, 22 % des répondants ont « personnellement parié de l’argent sur des sports » au cours de l’année passée, une légère hausse par rapport aux 19 % d’il y a trois ans. Les paris incluent trois formes :
– Avec des amis ou de la famille, comme dans un pool de paris privé, une ligue de fantasy ou un pari amical
– En ligne via une application de paris, un bookmaker ou un casino
– En personne dans un casino, un hippodrome ou un kiosque de paris
Il est notable que les paris sportifs en ligne expliquent entièrement cette augmentation parmi ceux qui parient. L’étude a également révélé que « certains groupes d’Américains sont plus susceptibles que d’autres d’avoir parié de l’argent sur le sport l’année dernière. »
Parmi ces groupes, on retrouve :
– 31 % des jeunes adultes âgés de 18 à 29 ans
– 30 % d’adultes noirs
– 27 % d’adultes hispaniques
En comparaison, seulement 19 % des répondants blancs et 22 % des répondants asiatiques ont déclaré avoir fait un pari au cours de l’année dernière.
Des Résultats qui Reflètent l’Étude Récente du Conseil National sur les Problèmes de Jeu
En juillet, le Conseil National sur les Problèmes de Jeu a également publié une enquête nationale, NGAGE 3.0, qui montre que la participation globale aux paris sportifs n’a pas changé de manière significative, même si le nombre d’États ayant légalisé ces paris a atteint 38 (y compris le District de Columbia).
Le pourcentage d’adultes ayant effectué un pari sportif a diminué de 26 % en 2021 à 23 % en 2024. Le pourcentage de ceux qui ont déclaré avoir joué au moins une fois est resté essentiellement inchangé, passant de 71 % à 73 %.
Quel Avenir pour les Paris Sportifs Légaux aux États-Unis ?
Les paris sportifs légaux aux États-Unis semblent avoir atteint un plateau ces dernières années. Ceux qui souhaitent parier sur le sport le font déjà, et beaucoup continuent d’utiliser des bookmakers illégaux offshore. En août, l’American Gaming Association a rapporté que les parieurs américains ont misé environ 84 milliards de dollars sur des sites de paris sportifs non autorisés ou auprès de bookmakers au cours de l’année passée.
Le Missouri sera le seul État américain à introduire des paris sportifs légaux cette année, avec un lancement prévu en décembre. Par ailleurs, la menace croissante des marchés de prédiction sportive pour les opérateurs de paris sportifs américains ne cesse de grandir. Kalshi a généré plus de 303 millions de dollars de volume d’échanges lors de la semaine d’ouverture de la saison NFL et ne montre aucun signe de ralentissement dans l’expansion de ses marchés de trading sportifs.
Le prix de l’action de DraftKings Sportsbook est passé de 42,25 dollars mardi à un peu plus de 35 dollars jeudi, beaucoup d’observateurs attribuant cette baisse au lancement de paris combinés par Kalshi. Dans ce contexte économique et réglementaire incertain, certains experts estiment que l’industrie doit repenser ses stratégies pour maintenir sa croissance. D’autres, en revanche, restent optimistes, soulignant que l’engouement pour le sport aux États-Unis offre encore un vaste potentiel inexploité. Le débat continue de faire rage sur l’impact global des paris sportifs légaux, mais une chose est claire : le secteur doit s’adapter pour survivre et prospérer à long terme.

Luc Lemaire est un blogueur passionné qui adore écrire sur les casinos et l’industrie du jeu. Joueur à temps partiel depuis plusieurs années, il est fasciné par la psychologie du jeu.