New York Envisage l’Interdiction des Limites de Mise avec la Loi Fair Play

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En octobre 2025, l’assemblée de l’État de New York a introduit la Loi Fair Play, portée par l’assembléiste Alex Bores, visant à interdire aux bookmakers de l’État de fixer des limites sur le montant ou la fréquence des paris des joueurs. Le projet de loi, référencé sous le numéro A09125, cherche à égaliser les chances pour les parieurs. Bores, membre du Parti Démocrate, a déclaré avoir proposé cette loi pour corriger ce qu’il perçoit comme une injustice fondamentale dans la publicité des bookmakers, qui promettent des gains importants tout en interdisant fréquemment les parieurs gagnants.

Le PDG de DraftKings, Jason Robins, a précédemment mentionné que les paris sportifs sont avant tout une activité de divertissement, insistant sur le fait que ceux qui parient dans l’espoir de réaliser un profit ne sont pas le public visé par sa compagnie. Néanmoins, Bores trouve cette approche injuste, la comparant au marché boursier où les investisseurs prospères ne sont pas pénalisés. Selon lui, « les gagnants maintiennent l’honnêteté des comptes. Sans eux, c’est comme un marché boursier où l’on pourrait seulement acheter sans jamais vendre — il faut les deux côtés du marché pour qu’il soit équitable. »

La loi stipule clairement que les bookmakers ne peuvent restreindre les utilisateurs « en raison d’un bénéfice financier obtenu par le parieur ou en raison de son activité de pari. » Toutefois, elle prévoit des exceptions pour les cas de « suspicion d’activité de pari » et d’indications de trouble du jeu.

D’autres législateurs ont une approche différente. En avril, Robert Carroll, collègue de Bores, a proposé une mesure visant à limiter les montants que les parieurs peuvent miser en 24 heures. Carroll suggère de plafonner les mises à 5 000 dollars et à cinq dépôts maximum par jour dans les bookmakers agréés.

En Europe, certaines nations ont déjà adopté des limites de mise plus strictes. En Allemagne, les joueurs sont limités à des dépôts mensuels de 1 000 euros sur toutes les plateformes de casinos en ligne et à une mise de 1 euro sur les machines à sous. De même, le Royaume-Uni a introduit une limite de 5 livres pour les plus de 25 ans et de 2 livres sur les machines à sous pour les jeunes de 18 à 24 ans.

L’État de New York présente le plus grand volume de paris aux États-Unis, avec plus de 22 milliards de dollars misés l’année dernière. Ce chiffre, associé au taux d’imposition le plus élevé du pays à 51 %, a généré plus de 2 milliards de dollars de revenus fiscaux en 2024.

Pendant ce temps, le Massachusetts voit les choses un peu différemment, en imposant aux bookmakers de notifier les utilisateurs dont les comptes sont limités. Selon les résultats publiés par la Massachusetts Gaming Commission (MGC), seulement 0,64 % des parieurs ont été restreints, un chiffre jugé trop élevé par le président de la MGC, Jordan Maynard. « Si une demi-pourcent des parieurs sont limités sans justification, je veux que les algorithmes soient réajustés et que les opérateurs rendent des comptes pour garantir que ces personnes puissent réintégrer le marché réglementé, » a-t-il souligné.

La nouvelle réglementation au Massachusetts vise à renforcer la transparence, alors que New York envisage des mesures plus strictes. Les débats sur le projet de loi de Bores sont désormais transférés au Comité des Courses et des Paris.

Ce débat soulève une tension croissante entre la protection des joueurs et la liberté des entreprises de parier de manière responsable. D’un côté, certains affirment que sans limites, les joueurs pourraient subir des pertes financières importantes. D’un autre côté, des voix s’élèvent pour défendre la capacité des individus à gérer leur propre expérience de jeu sans intervention excessive de l’État. Le dilemme persiste entre la régulation et la liberté, chaque approche apportant ses avantages et inconvénients dans un secteur en plein essor.

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